La longue tradition océanographique française permit, au début de l'année 1982, le succès d'une campagne d'exploration par 2000m de fond de sources hydrothermales. Cette campagne s'accompagnait du prélèvement d'espèces nouvelles pour la science dont le métabolisme ne s'appuie pas sur la transformation de l'énergie solaire par la photosynthèse. Aujourd’hui l'exploration sous-marine est l'un des 10 axes de développement de la politique nationale d'ici à 2030, définis par l'État.

   Michel Van PRAËT, professeur émérite du Muséum national d'Histoire naturelle, a participé il y a 40 ans à cette première plongée française et vient d'achever deux mandats au comité national d'éthique. S'appuyant sur cette double approche il tentera de décoder comment les remarquables avancées et les considérables limites de notre connaissance de l'environnement océanique profond comportent des perspectives de développements qui ne peuvent pas faire l'économie d'une réflexion éthique sur l'exploitation de la nature et la place des scientifiques dans l'information de la société et des décideurs.