ÉMILE REYNAUD, INVENTEUR DU DESSIN ANIMÉ


Brevets en 1877, 1879 (2 additions), 1888, 1902, 1907

Textes et images de Madame Sylvie SAERENS
Arrière-petite-fille d’Émile Reynaud
Présidente de l’association: www.emilereynaud.fr


REPORTAGE numéro :

3

date de l'évènement:

2024-02-02




Émile Reynaud naît à Montreuil-sous-Bois en 1844, de parents institutrice et graveur de médailles. Il n’ira jamais à l’école, ses parents se chargeant de son instruction.

Avec sa mère, il apprend les bases de toute formation scolaire (lecture, écriture, mathématiques…) mais aussi tout le côté artistique, dessin, peinture, couleurs, perspective, observations dans la nature, botanique, sa mère ayant été une élève du peintre des fleurs Joseph Redouté.
Avec son père, il découvre un atelier, véritable caverne d’Ali baba, où se côtoient de nombreuses machines de précision et il devient bricoleur très jeune.

Adolescent, il fait des stages qui seront fondateurs pour son avenir : aux Etablissements Gaiffe, où l’on fabrique et répare des instruments d’optique et de physique, et chez le sculpteur et photographe Samuel Adam-Salomon, où il apprend les bases de la photographie et la retouche des clichés.


    Reynaud portrait
Son premier métier sera photographe. En 1862, il ouvre un studio de photographie 134 rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Il y fera entre autres de nombreuses photos-cartes de visite, très en vogue à l’époque grâce à Disdéri (brevet de 1854), et il participera à l’élaboration d’un dictionnaire des sciences et des techniques pour le Professeur Focillon, pour lequel il réalisera toute une série de photos des principales familles végétales, simples et stéréoscopiques.

Il fait aussi la connaissance de l’Abbé Moigno, qui l’initie aux conférences avec projections lumineuses. Dans ce cadre, il proposera lui-même des conférences sur la photographie avec projections lumineuses. Suite au décès de son père fin 1865, il part s’installer avec sa mère au Puy-en-Velay, berceau familial. La mairie fait appel à lui pour proposer des cours publics de sciences physiques et naturelles, qu’il agrémente de projections lumineuses et d’expériences en direct, projetées sur écran. Ces cours seront proposés de 1873 à 1876.


   femme_assise


Praxi Chromo pub Méd bronze 1889


Voulant amuser le fils de leur femme de ménage, il construit de petits jouets d’optique comme des thaumatropes. C’est là qu’il va mettre au point un embryon de son premier jouet d’optique, le Praxinoscope, dont il dépose le brevet en 1877.

Ce jouet d’optique, perfectionnement du zootrope, permet de recréer l’illusion du mouvement. Il se compose principalement d’une cage centrale de 12 miroirs et d’un tambour métallique, à l’intérieur duquel on dispose une bande cartonnée représentant 12 poses d’un sujet ou d’une saynète qui décomposent un mouvement. En faisant tourner le tambour, et en regardant l’image qui se reflète dans les miroirs, on voit la scène s’animer. Par rapport aux fentes du zootrope, les miroirs apportent plus de clarté, de luminosité et de netteté à l’animation.
C’est un petit spectacle que l’on peut regarder à plusieurs et où l’on peut admirer la finesse et le sens artistique des dessins, tous réalisés et peints à la main par Émile Reynaud.
Il crée 3 séries de 10 bandes, ainsi qu’un modèle de Praxinoscope-jouet qui comporte 8 miroirs et des bandes de 8 poses




            Praxi & jouet

Les brevets: transcription de l'imagination


Dossier
numéro :
3


date du dossier:
2024-02-02


    Reynaud portrait
ÉMILE REYNAUD, INVENTEUR DU DESSIN ANIMÉ


Brevets en 1877, 1879 (2 additions), 1888, 1902, 1907

Textes et images de Madame Sylvie SAERENS
Arrière-petite-fille d’Émile Reynaud
Présidente de l’association: www.emilereynaud.fr




   femme_assise
Émile Reynaud naît à Montreuil-sous-Bois en 1844, de parents institutrice et graveur de médailles. Il n’ira jamais à l’école, ses parents se chargeant de son instruction.

Avec sa mère, il apprend les bases de toute formation scolaire (lecture, écriture, mathématiques…) mais aussi tout le côté artistique, dessin, peinture, couleurs, perspective, observations dans la nature, botanique, sa mère ayant été une élève du peintre des fleurs Joseph Redouté.
Avec son père, il découvre un atelier, véritable caverne d’Ali baba, où se côtoient de nombreuses machines de précision et il devient bricoleur très jeune.

Adolescent, il fait des stages qui seront fondateurs pour son avenir : aux Etablissements Gaiffe, où l’on fabrique et répare des instruments d’optique et de physique, et chez le sculpteur et photographe Samuel Adam-Salomon, où il apprend les bases de la photographie et la retouche des clichés.



Praxi Chromo pub Méd bronze 1889
Son premier métier sera photographe. En 1862, il ouvre un studio de photographie 134 rue du Faubourg Poissonnière à Paris. Il y fera entre autres de nombreuses photos-cartes de visite, très en vogue à l’époque grâce à Disdéri (brevet de 1854), et il participera à l’élaboration d’un dictionnaire des sciences et des techniques pour le Professeur Focillon, pour lequel il réalisera toute une série de photos des principales familles végétales, simples et stéréoscopiques.

Il fait aussi la connaissance de l’Abbé Moigno, qui l’initie aux conférences avec projections lumineuses. Dans ce cadre, il proposera lui-même des conférences sur la photographie avec projections lumineuses. Suite au décès de son père fin 1865, il part s’installer avec sa mère au Puy-en-Velay, berceau familial. La mairie fait appel à lui pour proposer des cours publics de sciences physiques et naturelles, qu’il agrémente de projections lumineuses et d’expériences en direct, projetées sur écran. Ces cours seront proposés de 1873 à 1876.


            Praxi & jouet


Voulant amuser le fils de leur femme de ménage, il construit de petits jouets d’optique comme des thaumatropes. C’est là qu’il va mettre au point un embryon de son premier jouet d’optique, le Praxinoscope, dont il dépose le brevet en 1877.

Ce jouet d’optique, perfectionnement du zootrope, permet de recréer l’illusion du mouvement. Il se compose principalement d’une cage centrale de 12 miroirs et d’un tambour métallique, à l’intérieur duquel on dispose une bande cartonnée représentant 12 poses d’un sujet ou d’une saynète qui décomposent un mouvement. En faisant tourner le tambour, et en regardant l’image qui se reflète dans les miroirs, on voit la scène s’animer. Par rapport aux fentes du zootrope, les miroirs apportent plus de clarté, de luminosité et de netteté à l’animation.
C’est un petit spectacle que l’on peut regarder à plusieurs et où l’on peut admirer la finesse et le sens artistique des dessins, tous réalisés et peints à la main par Émile Reynaud.
Il crée 3 séries de 10 bandes, ainsi qu’un modèle de Praxinoscope-jouet qui comporte 8 miroirs et des bandes de 8 poses





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